dimanche, mars 05, 2006

Comment être heureux sans effort

Avez-vous déjà remarqué combien on peut se rendre malheureux à force de penser qu’on est pas heureux ? Si on y réfléchit pas, cette idées est logique. Mais en y regardant de plus près, force nous est de constater que se rendre malheureux d’être malheureux, c’est jeter de l’huile sur le feu. Beaucoup de flammes et de fumée, une sorte de d’euphorie aussi, mais au bout du compte que des cendres. Voilà pourquoi il est si important de comprendre cette extraordinaire vérité.
On peut se rendre malheureux, mais on ne peut pas se rendre heureux. Il n’y a là rien de bien surprenant. Nous constatons qu’inconsciemment nous avons forgé notre propre malheur. Nous sommes pour la plupart capables d’admettre que nous nous rendons parfois malheureux sans l’aide de personne. Mais être malheureux n’a rien de bon. Rien de justifie que nous tolérions une telle souffrance, parce que nous pouvons freiner et même empêcher le malheur que nous nous infligeons, dès lors que nous sommes disposés à en comprendre les causes. C’est pourquoi nous devons chercher à découvrir pourquoi nous ne saurions nous rendre heureux, si nous voulons un jour découvrir le bonheur véritable.
Hormis l’usage de drogues et d’alcool qui, de toute évidence, ne saurait nous apporter le bonheur, essayer de nous rendre heureux exige de nous un effort. Cet effort consiste à concentrer nos forces dans un but spécifique, méthode essentielle quand il s’agit d’obéir à des directives, de construire un édifice, d’ériger une entreprise ou de réussir un plat. Dans le domaine de la création artistique, on peut aussi s’efforcer d’imaginer ou de visualiser de nouveaux concepts ou de nouvelles formes. Mais quand on cherche le bonheur, aucun effort n’est valable. Voyons si c’est le cas. Et si ça l’est, nous sommes au seuil d’une découverte encore plus extraordinaire : le vrai bonheur est tout ce qu’il y a de plus simple. Examinons cela de plus prés.
Comme nous venons de le dire, l’effort suppose un plan, une idée préconçue. Par définition, un plan sert à la construction de quelque chose. Dans le cas qui nous occupe, le plan sert à la construction du bonheur. Or, muni de votre plan, de votre idée préconçue de ce qui doit être le bonheur, vous recherchez cette idée dans chacune de vos expériences, au lieu de faire vraiment l’expérience de ce que la vie vous donne. Ce douloureux et angoissant processus de comparaison se perpétue à votre insu et détruit tout ce qu’il touche. La vie, qui aurait pu être une série d’heureuses découvertes, n’est plus qu’une suite de désillusions. Réfléchissez : vous ne pouvez pas être déçu de ce que la vie vous donne, si vous n’avez pas déjà en tête une image précise de ce que vous voulez.
Nous pouvons tirer de tout cela la leçon suivante : notre idée du bonheur est le plus souvent la cause même de notre malheur. On ne crée pas son bonheur. Il n’est la conséquence de rien. Le bonheur vient à ceux qui comprennent qu’on ne peut pas plus le conquérir qu’on ne saurait conquérir l’air qu’on respire. Le bonheur fait partie de la vie, et on le trouve en vivant. L’euphorie de l’anticipation n’est pas du bonheur, tout comme le seul arôme du pain chaud n’apaise pas la faim. La quête du bonheur se fonde sur la certitude illusoire que l’on peut posséder le bonheur. C’est impossible. Le bonheur est la manifestation naturelle d’une vie dépourvue de stress, comme le soleil réchauffe naturellement la terre quand les nuages noirs se sont dissipés.

"Lâcher prise" de Guy Finley, Editions de l'homme

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

kikou toi
Sais tu, ma tite Céline, que le mot bonheur te vas bien ???
Vivi, il te va bien, alors porte le tout le temps et ne te change pas .....tu verras on se sent bien avec le bonheur en soi.....
Bisous ma célinette
ta jackie.............

samedi, mars 11, 2006  

Enregistrer un commentaire

<< Home